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Ormus C., Troll

Ormus C., Troll
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Ormus C., Troll
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14 décembre 2005

De Nantes à amboise, à pied

Ce titre doit vous paraître accrocheur, cher petits.
Non? Oh, ce n'est pas grave.

Je me suis posé la question de savoir pourquoi j'écrivais. Et je suis assez vite arrivé à la conclusion que vu le rythme d'actualisation de mon blog, cette question n'avait qu'un intérêt limité.

Après quoi je me suis dis qu'il était peut-être temps de taper quelque chose. Surtout depuis que j'ai mon clavier de bouffon.

Je me suis donc relu (c'est très bon, d'ailleurs), et ai décidé de vous narrer ma petite expédition.

Je suis donc parti de Nantes après mon jugement. La Société Anomyme qui m'emploie depuis des décennies ne pouvant me licencier malgré les côtes cassées de la secrétaire, elle muté un peu plus loin dans les terres.

Amboise.

je connaissait bien évidemment ce nom, pour y être passé quelques années auparavant. Un empereur français, Napoléon III, s'amusait à piquer des pierres sur le château, et une équipe de Troll avait été recrutée pour le convoyage. Autant vous dire que les orgeuilleux résident de cette ridicule cité l'avaient mauvaise.
Et le plus drôle, 1 siècle après, c'est qu'il n'y a que les Trolls pour s'en rappeller.

Bref.

Pour être plus tranquile, j'ai gardé mes vêtements civils le temps de sortir de l'arachnide. Au sortir de l'agglomération, j'ai pu enfiler mes vêtements en peau de chevreuil. 4 jeunes mâles et une femelle qui avait mis bas quelques mois auparavant. Ses petits m'avaient fait des chausses tout à fait convenables.
C'est que ça pulule, ces bestioles. J'aurais préférer aimé tomber sur un cerf, dont la peau était beaucoup plus résistante, mais de nos jours il devient de plus en plus malaisé d'en trouver.

Vous savez ce qu'est un périple pédestre, pour un Troll?
Et bien c'est un moyen de retrouver son essence première, celle d'un être qui vit au rythme de la nature, de saison, de la Long'Eau. Du temps.
Pour la première fois depuis très longtemps, j'ai pu faire la sieste. Elle a duré 6 lunes.
J'étais établi quelques lieues avant Tours, en un lieu ou le chambard urbain ne se ressentait pas encore.

C'est un chasseur humain(!) qui m'a réveillé. Je pense qu'il s'en souvient encore.

En même temps, il était l'heure pour moi de rallier la prétentieuse Amboise.

O

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23 novembre 2005

Revenons à nos Vorgasses

Assis devant mon écran, je contemple mon nouveau clavier.

J'ai réussi à établir une relation que l'on pourrait qualifier d'amicale avec une Petite de l'agence Amboisienne qui m'a récupéré. Nous avons même pris l'habitude de discuter.
Lors d'une conversation, je lui fait part du problème résultant de l'écart entre la dimension de mes doigts et la petitesse d'un clavier.
Et elle de mentionner l'équipement de sa mère, "mal-voyante", qui pour utiliser son ordinateur dispose d'un clavier à grosses touches. Elle me donne l'adresse du site internet où l'acheter. j'en ai pris 2, pour mon domicile et mon bureau.

Assis devant mon écran, je contemple mon nouveau clavier.
Il est très pratique.

Mais ça me fait quand même chier d'utiliser un machin pour handicapé.

O

20 novembre 2005

Qu'est ce qu'elle a, ma notion du temps?

C'est vrai, quoi.

On ne peut même pas s'absenter un peu, sans s'entendre dire qu'on traîne.
Mais surtout, ce que je ne comprends pas, c'est que c'est là une réaction purement Petite. Surprenante pour un individu de ton espèce.

Le problème est que je me suis encore une fois laissé absorbé par la répétitivité, par la somnolence induite par l'activité humaine.

Pourtant, quand je suis arrivé à Amboise, tout laissait à penser que je ne retomberait pas dans le piège.

O.

30 mars 2005

Encore moi

Vous aurez tous (hum...) remarqué le décalage entre le titre de ce message, et la faible fréquence de mes posts. Ceci est écrit dans le but de faire un peu d'humour.

Un peu.

Mais l'humour se cache dans des recoins que je ne saurais soupçonner. Ainsi Sieur Yaponchik a rit du choc subit malencontreusement par cette secrétaire falôte. Au dernières nouvelles, elle est sortie de l'hôpital, mais boite un peu.
L'IIE l'a dissuadée de porter plainte, heureusement.

J'ai donc été blamé, muté, et ai dû déménager. Je vais revenir sur cette absence de près de 2 mois.
Entre mes 2 derniers posts, j'ai erré.
Tourner en rond dans mes 25 m² nantais devint difficile au bout de 53 heures. Pour la survie de cet espace qui est mien (j'ai acheté cet appartement en 1972), j'ai préféré quitter la ville.

J'ai redécouvert la marche, le vent, les intempéries, les auberges (on dit hôtel, de nos jours), la belle étoile.
Mes frippes civiles vite inutilables, j'ai dû chasser, pour pouvoir, en sus de me substanter, me vêtir de peau tannée, bien plus résistante aux rigueurs météorologiques du mois de février.
5 chevreuils y sont passes, et ça valait le coup.
Certaines personnes on eu l'air surprises, quand il a fallut que je revienne sur Nantes, ainsi vêtu.

C'est là que j'ai pu poster le dernier message que vous ayez lu.

Vint ensuite mon jugement. Expéditif et sans surprise, la mutation à laquelle je m'attendais est arrivée.
Je suis maintenant dans une vague filiale de cette Société Anonyme, du côté de Tours. La Loire est toujours là, mais je me retrouve dans l'exigüité d'une bourgade nommée Amboise.

Allez, je vous raconte la suite plus tard.

Ormus

3 mars 2005

Oui, je sais, ça fait presque 1 mois.

Et je vous imagines, petits humains trépignant...
"Et Oralacal? Que lui arrive-t-il?"

Je me suis embarqué dans dans la relation de mon passé, c'est un fait. Mais le présent vient parasiter sans cesse mes souvenirs.

Au point qu'il a fallut que je prenne un congé. Un congé forcé, non (ou si peu) payé.

Il est prévu dans les accords pour l'intégration des Trolls dans la société humaine une clause d'énervement.
Cette clause prend en compte notre nature... impulsive. Je dirais intègre, mais là n'est pas le sujet. En bref, un Troll peut fracasser, casser, blesser, ... Cela ne lui sera pas reproché. Du moins si les dégats ne sont pas trop importants. Et un simple blâme sera donné.
Mais cette clause ne précise ni l'importance des dégats, ni l'ampleur du blâme. Tout est laissé à l'appréciation des parties concernées.

Làs de supporter un stupide chefaillon famélique, làs des atrocités commises au nom de la rentabilité d'une société anonyme, de la santé d'une personne morale (sic), je me suis énervé.
Oh! Ce n'est rien en regard des colères qui ont pu m'étreindre dans ma jeunesse.
Mais pour les Petits qui sont mes collègues, ce fut une réelle terreur, qui m'apporte en ce jour un peu de réconfort.

La colère m'a pris à l'improviste. J'ai empoigné ce fétu humain qui me tient lieu de chef de service, dans l'intention de l'envoyer traverser la porte de son bureau. Me retenant à temps, je l'ai envoyé dans un coin, ne lui cassant que deux côtes. A la place, j'ai pris le bureau. La porte n'a pas resisté. Ni la secrétaire qui passait derrière. Les médecins disent qu'elle va s'en sortir. Juste un peu choquée. Pauvre chérie.

D'où blâme, ce congé forcé d'1 mois avec retenue sur salaire. Et mutation à la clef.

Du coup, mon passé...

A+,
Ormus

PS : Je devais prévoir dans le budget 2006 le licenciement de 500 autres employés.
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16 février 2005

Je vous sauverai malgré vous

Ah! Voilà que je me mets à écrire des titres à la manières des romanciers Petits. Je dois d'ailleurs reconnaître que l'imagination n'est pas la moindre de vos qualités.

Nous nous étions arrêtés à la bataille de la Kaltienne. Les Amazones, défaites sous nos coups de haches, de halebardes et de crochets crâneurs, avaient quitté la région, nous laissant nous installer et prospérer, au sens Troll du terme, bien entendu. Il n'était qu'un commerce qui nous était moralement possible d'exercer, celui des esclaves.
Seuls les Humains essayaient de nous concurrencer, et n'y arrivaient bien sûr pas.
10 214 des notres avaient rejoint les 786 survivants, ce qui avait avait provoqué un "petit âge d'or". Les plus jeunes pouvaient s'entrainer à loisir sur des esclaves de toute race ou caste, de toute force ou talent. Les armes les plus belles, acquises auprès des Nains de Montagnes Noires, affluaient, pour équiper les héros de la bataille.
Il y eut même des naissances.

C'est à ce moment qu'apparût Oralcal. Vêtu de haillons qui ne se donnaient même pas la peine de couvrir sa cote de maille, à l'instar des sus-dits héros lors de leur conflit, il entra en ville en hurlant.
Dans une rage noire, il fit vrombir sa hache noircie par le sang, trancha le coup de deux ou trois esclaves, et voulut s'attaquer au Chef Gros Karkonal, responsable de la base.
Ammolis par 15 années de vie prospère et de tueries faciles, il ne fallut pas moins de 29 Trolls de la Garde Obscure pour arrêter celui qui devait devenir mon maître.
Ils le menèrent à Gros Karkonal, qui devait son superlatif au tour de taille qu'il avait acquis lors depuis la bataille de la Kaltienne.
Il restait cependant Karkonal le Tripier, Tueur de 35 268 Amazones, dont 1 657 à lui seul, héros de maints chants encore à l'époque de ma jeunesse. Bref, il inspirait un certain respect.
Même à Oralcal, jeune Troll bouillonant mais inconnu.
"- Qui es-tu, avorton, pour oser essayer de t'attaquer à ma personne?"
A la seule vue de ce chef de légende, Oralcal réussit à trouver le calme, et à répondre:
"- Oralcal, fils d'Hurasque, élève d'Orjim, Algorkoï et Calhertish."
La seule audition de sa présentation fit le silence dans la salle de commandement. Etait-ce bien le fils d'Hurasque l'Eventreur? Comment un Troll si jeune pouvait-il avoir reçu l'enseignement de ces trois maîtres prestigieux, dont je vous épargnerais (pour cette fois) la narration des aventures?
Mais il en fallait plus pour impressionner le Gros.
"- J'ai peine à croire qu'un tel enseignement pousse un Troll à s'agiter comme tu viens de la faire.
- Et moi j'ai peine à croire que Korkonal le Tripier ai pu laisser la débilité s'emparer de son être et de son armée."
Korkonal n'eut même pas à donner d'ordre. Trois de ses généraux s'emparêrent du jeune Troll, ou du moins essayèrent. Plus rapide, il réussit à se dégager à temps, mais au lieu de s'enfuir vers la sortie, il franchit d'un bond les quelques mêtres qui le séparaient du siège de commandement. Il mit son couteau sous la gorge de Korkonal, ce qui au passage était plus qu'un exploit, et lui dit:
"Je vous sauverai malgré vous."
Puis en s'ouvrant un passage à coups de hache, il tranversa la salle et sortit de la ville, en hurlant:
"JE VOUS SAUVERAI MALGRE VOUS, JE VOUS SAUVERAI MALGRE VOUS, JE VOUS SAUVERAI MALGRE VOUS"

L'incroyable est qu'il tint parole.

O
11 février 2005

Le passé

Tout d'abord, laissez-moi vous présenter mes excuses de ne pas écrire plus. Ce n'est pas par irrespect envers vous, Petits et autres espèces. Ce n'est pas non plus par fénéantise. Ni même à cause du calvaire d'utiliser ce clavier bêtement adapté aux mains humaines.

C'est seulement dû au fait que l'introspection n'est pas naturelle, pour un Troll.
Comme vous l'aurez compris grâce à mon échange avec le père Georges, la nature du Troll est comtemplative, il vit dans l'instant. D'aucuns prennent cela pour de la bêtise, d'autre pour de la sagesse.
Conneries.
Un Troll mange quand il doit manger, boit quand doit boire.
Tue quand il doit tuer. Bien que l'occasion ne se soit pas présentée depuis longtemps.

Le besoin de se remémorer le passé était assouvi lors des Veillées. Celles-ci pouvait s'étendre sur plusieurs lunes, temps de répit, parfois même d'oubli pour les humains.
Ce qui me ramène à celui qui m'a offert la première syllabe de mon prénom.
Oralcal apparaît pour la première fois lors de la 2ème Guerre des Amazones, soit à la fin de votre 14e siècle.

Les origines de cette guerre, dont les escarmouches se sont étendues sur une centennie, sont territoriales. Caste guerrières, ces farouches Petites commençaient à grapiller notre Terre. Tous les moyens étaient bons. Lances, frondes, catapultes de chaux, et parfois même tractations commerciales (elles sont depuis passées maîtresses dans ce domaine). Il me semble que leur version des origines de ce conflit soit sensiblement différente, mais qu'importe.
Le premier épisode fut remporté par les Trolls, sur les bords de la Kaltienne. 600 des notres périrent sous leurs flèches, contre 35268 des leurs sous nos haches et glaives, une fois leurs carquois vides. Une grande victoire, en somme.
Mais le deuxième épisode devait être beaucoup plus délicat.
Cette même rive de la Kaltienne, devenue un poste avancé, était devenu l'un des centres Trolls. Nombre d'entre nous étaient venus s'installer, même provisoirement sur ce haut lieu. Et contre toute attente, les Amazones réapparurent.
Elles n'avaient pas perdu leur temps pendant ces 20 années...

o.
3 février 2005

Le nombre de lecteurs m'a tout l'air de monter.

Le nombre de lecteurs m'a tout l'air de monter. Un peu.
Mais un peu, c'est beaucoup, dans mon cas.
Qui avons-nous donc?
Cette chère Mijoué, qui pense être de ma descendance, et s'étonne de mon manque de réaction.
C'est que j'en ai abusé, des Petites.  Et la seule conséquence de ces actes qui me paraisse importante, est le plaisir immédiat que j'y ai éprouvé.
Yaponchik, quand à lui, réclame de l'épopée, du sang, des larmes. Que ces choses m'étaient familières, hier. Comme elles me sont lointaines, aujourd'hui! Me replonger dans mon passé m'apporte un réconfort que je n'aurais pas imaginé. Tu seras exaucé, Yaponchik.
Vlad est toujours là, après ces décennies, sous une forme une autre. Quand à cette accusation dont tu parles...

Et il y a le Père Georges. Qui me regarde comme un sujet d'étude. Je lui renvoie donc l'ascenceur:
Père Georges, tu représente l'espèce humaine dans ce qu'elle a de Petite.
Il n'y a pas 6000 moyens d'atteindre la connaissance, il n'y en a qu'1. 1 et 1 seul. La vie.
L'existence d'un Troll est suffisament longue pour permettre d'atteindre une connaissance du monde, du moins d'une portion de celui-ci. L'Humain ne peut, lui, que se résoudre à étudier, décortiquer, chercher, consigner.
Le Petit est un être méthodique par nécessité. Nécessité faisant loi, il l'est devenu par Nature. Sans méthode, il lui est impossible de comprendre le monde.
Le Troll est un être cahotique, et la connaissance lui vient naturellement, par ses sens. Le monde lui est offert par sa longévité.
Alors qu'un Petit, fusse un Père (de quoi?), se hazarde à écrire sur des Trolls, à les classifier selon leur origine géographique (quelle absurdité!)...
Comme tu sembles cependant comprendre mon langage:
Ghuiort kalb Thiir.
A bon entendeur...

Ormus.
PS : Merci pour vos lectures.
23 janvier 2005

Le passé m'avait happé, c'est maintenant le

Le passé m'avait happé, c'est maintenant le présent qui me crache à la figure.
Je viens de passer une dure semaine de dur labeur, assis sur ma petite chaise de petit bureau. J'ai fait un prévisionnel financier concernant le dégraissage de 20% du personnel sur le site de production local, en vue d'une délocalisation en Inde.

Bousiller ainsi la vie de 500 Humains m'aurait rempli d'aise, il y a 150 ans à peine. Je les aurais harcelé, poursuivi dans l'ombre  de leur fuite pour tuer les plus forts, les plus jeunes. Leurs femmes auraient enfanté de monstres (à leurs yeux autant qu'aux miens). Leurs anciens auraient été humiliés, Ormus aurait été le nom du démon.

Bousiller ainsi la vie de 500 Petits me fait pleurer, aujourd'hui.

Désolé, Yaponchik, il n'est pas que de mon passé que je souhaite vous faire part. Qu'en-t'à toi, Mijoué, je ne sais que te répondre. Si ce n'est que je n'éprouve aucune responsabilité envers mes actions passées...

O.
17 janvier 2005

Le commentaire de Mijoué m'a plongé dans mon

Le commentaire de Mijoué m'a plongé dans mon passé.
En me demandant d'où venait mon prénom, que pour une raison que j'ignore il (ou elle?) trouve insolite, je me suis remémoré mes deux Maîtres, Oralcal et Musoltran.
Oralcal était un guerrier, un fier mercenaire, et une parfaite connaissance de sa science lui avait permis d'atteindre les 712 ans quand je l'ai trouvé. Oralcal était déjà une légende bien avant ma naissance, et son ermitage n'avait fait qu'entretenir celle-ci.
Je partis à sa recherche quand le temps fut venu pour moi de choisir ma voie dans ce monde. J'avais choisi les armes, comme beaucoup de mes congénères. La double hallebarde, le foret fureteur, les éventreurs, me faisaient rêver.
Oralcal peuplait maînts écrits et chants, mais j'avais remarqué que jamais, dans aucun récit, ne survenait sa mort. Alors que les Trolls héroïques mourraient comme ils avaient vécu, l'arme au point, dans un bain de sang et de sueur, écarlates, jamais Oralcal n'avait droit à son apothéose.
Les contes ne mentant pas, j'en conclus qu'il était vivant. Mes brillantes déductions ne suffirent cependant pas à faire taire les railleries quand j'annonçais au Conseil le but de ma Quête Initiatique.

O.
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